Ci-dessous le texte de la dépeche de l’Agence France Presse concernant l’adoption par le Sénat du projet de loi relatif aux nouveaux indicateurs de richesse.
Le parlement a adopté définitivement jeudi un projet de loi écologiste visant à prendre en compte de nouveaux indicateurs de richesse, et pas seulement le PIB, dans le pilotage des politiques publiques, par un vote du Sénat conforme à celui de l’Assemblée.
Le texte prévoit que le gouvernement remette chaque année au Parlement début octobre, au début de la discussion budgétaire, un rapport « présentant l’évolution, sur les années passées, de nouveaux indicateurs de richesse, tels que des indicateurs d’inégalité, de qualité de vie et de développement durable ». Les principales réformes passées, en cours et à venir, seraient aussi examinées au regard de ces critères.
« On critique le PIB, devenu l’étalon de la vie économique; il serait toutefois vain de prétendre le remplacer par un nouvel indice synthétique », a dit le secrétaire d’Etat chargé du budget Christian Eckert. « En revanche, comme le propose cette proposition de loi, il est utile de le compléter pour éclairer tel ou tel aspect de la vie sociale ».
« Les nouveaux indicateurs de richesse ne manquent pas, mais ils manquent de visibilité », a estimé le rapporteur Antoine Lefèvre (UMP). « D’où l’intérêt de cette proposition de loi, qui vise à renforcer la pertinence et à prévoir leur actualisation et leur suivi ».
« Cette proposition de loi nous permettrait tout juste de nous inscrire dans les pas de nos voisins anglais, belge et allemand, dont le gouvernement ou le parlement met déjà en oeuvre, à l’heure actuelle, le débat public autour des indicateurs complémentaires », a relativisé pour sa part André Gattolin (Ecologiste).