L’édition Hauts-de-Seine du Parisien se faisait l’écho, le 1er juin, de la réaction des élus de gauche à l’annonce d’une possible fusion des communes de Grand Paris Seine Ouest.
L’idée de fusion des huit villes de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO) soit Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres,Vanves, Ville-d’Avray soulève un fort rejet de la part des élus de gauche. Ils demandent aux maires de droite de consulter la population. «Il s’agit d’un chantier énorme qui ne peut se traiter en quelques semaines», lance Philippe Kaltenbach. Le sénateur PS, qui bataille avec Hervé Marseille, le sénateur-maire (UDI) de Meudon, à coups d’amendements de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République), a réuni des élus de son camp et du PRG le 29 mai au palais du Luxembourg. «Les citoyens ne comprennent pas qu’on ne leur demande pas leur avis», martèle Pierre Gaborit, conseiller municipal (PS) à Boulogne-Billancourt. Les Verts réclament eux aussi un référendum sur cette question. «Notre opposition à ce projet est une opposition raisonnée », déclare André Gattolin, sénateur EELV. Si les socialistes dénoncent par la voix d’Alexis Girszonas, élu PS de Ville-d’Avray, «la démarche politique de contournement de la loi» choisie par les maires de GPSO, les Verts ne s’offusquent pas du statut de commune nouvelle. Il ouvre droit à des avantages financiers qui limiteraient l’impact de la baisse de la dotation de l’Etat. Une obsession pour les maires de GPSO qui tentent de maintenir le fonctionnement de leurs collectivités sans hausses d’impôts. «Le pouvoir d’achat des habitants serait maintenu», pointent les écologistes.
Jérôme Bernatas