Le 6 août 2015, une question concernant le devenir de la gare Lisch située à Asnières était posée à Mme la ministre de la culture et de la communication, je viens d’obtenir une réponse.
Le texte de ma question était le suivant : « La gare « Lisch » – du nom de son architecte Just Lisch – est l’ancien terminus de la ligne ferroviaire desservant les expositions universelles de 1878 et de 1889, installées sur le Champ-de-Mars à Paris. En 1897, ce bâtiment est déplacé à Asnières-sur-Seine pour être utilisé en tant que terminus technique de la première ligne électrique de train de voyageurs reliant Paris à Versailles-Rive-gauche. Puis, en 1924, ce bâtiment est mis au service des voyageurs sous la dénomination de « gare électrique », avant de redevenir, en 1937, un espace technique. Par la suite, cette gare n’a plus eu d’utilité fonctionnelle. En 1985, ce bâtiment a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Depuis lors, cette construction — qui constitue, par son ingéniosité architecturale, un des éléments importants du patrimoine culturel et industriel de la France — est laissée à l’abandon. Il a été avisé, par des citoyens et responsables associatifs, de scénarios envisageables de reconversion de cet édifice. D’une part, il s’agirait de rénover cet édifice, pour en en faire un lieu de vie et de création pour les Asniérois et, de façon plus générale, pour les Altoséquanais. D’autre part, il est proposé de le démonter, afin de le transporter dans un parc des Hauts-de-Seine ou dans un futur« musée de l’Orient Express » qui pourrait être créé à Paris. Il lui demande son avis sur ces projets de reconversion et si il ne lui semble pas nécessaire de procéder au classement de ce bâtiment à l’inventaire général du patrimoine culturel ».
La réponse du ministère de la culture publiée au Journal officiel du 14 juillet 2016 est la suivante: « La gare construite par Just (ou Juste) Lisch pour l’Exposition universelle de 1878, surnommée « l’embarcadère du Champ de Mars », a connu une histoire mouvementée. Après son démontage et sa reconstruction sur son site actuel, à Asnières-sur-Seine, en 1897, puis son abandon en 1983, elle est sauvée de la démolition par son inscription au titre des monuments historiques, par arrêté du 13 août 1985. Cet édifice, propriété de la SNCF, est remarquable par sa charpente métallique à remplissage de briques, son décor de briques colorées et de tuiles vernissées et sa verrière. Son état actuel est extrêmement préoccupant. Plusieurs projets ont été évoqués récemment, proposant une restauration et une réutilisation sur place, ou un nouveau démontage, et un remontage à un nouvel emplacement. Le ministère de la culture et de la communication est ouvert à toutes les hypothèses qui permettraient le sauvetage et la restauration de cet immeuble inscrit au titre des monuments historiques, dans de bonnes conditions et dans le cadre d’un projet de réutilisation garantissant sa conservation à long terme. Dans le contexte actuel, l’inscription au titre des monuments historiques semble une mesure de protection suffisante, qui soumet tout permis de démolir ou de construire concernant la gare Lisch à accord préalable du préfet de région. »