André Gattolin, sénateur écologiste des Hauts-de-Seine, apporte son parrainage à Daniel Cohn-Bendit pour l’élection présidentielle de 2017.
« C’est d’abord pour moi un geste d’amitié et de reconnaissance à l’endroit d’une grande figure européenne qui a été mon parrain lors de mon entrée tardive dans la vie politique française » déclare André Gattolin.
« Bien qu’il se refuse à être candidat, le parrainage que j’ai décidé de lui accorder est une façon de dire que nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin d’une personnalité politique profondément européenne pour affronter les grands défis auxquels notre pays droit faire face ».
La complicité entre les deux hommes remonte à leur première rencontre en Italie en 1986. Ensemble, ils partagent un engagement permanent en faveur des droits de l’Homme dans le monde et une volonté résolue de construire une Europe fédérale plus juste et plus démocratique. André Gattolin a très activement participé aux campagnes de Daniel Cohn-Bendit lors des élections européennes de 1999 et 2009 et à la création d’Europe-Écologie – Les Verts en 2010.
« Au-delà, mon parrainage en faveur du non-candidat Cohn-Bendit est une manière de dénoncer le caractère censitaire – et à mon sens obsolète – du système actuel de sélection des candidats à l’élection présidentielle en France. De quelle véritable légitimité quelques 40 000 grands élus peuvent-ils se targuer pour décider qui sera ou non candidat à un scrutin qui se joue au suffrage universelle direct ? », questionne le sénateur écologiste.
« Je milite depuis longtemps en faveur d’un parrainage citoyen où chaque candidat devrait recueillir plus d’un million de signatures pour être en droit de concourir à l’élection reine de nos institutions. Cela obligerait l’ensemble des prétendants à descendre sur la place publique pour confronter leurs propositions avec les attentes réelles et quotidiennes de nos concitoyens. Ce serait, conclut André Gattolin, un moyen efficace de revivifier le débat public dans notre pays en restreignant les jeux d’appareils des traditionnels partis politiques ».