Mardi dernier a été adopté proposition de loi autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon, je me suis abstenu avec 4 autres de mes collègues écologistes et ce contrairement à une majorité de sénateur.
Le sujet porté par cette loi est d’importance. Il devait faire l’objet d’un vrai débat public et non être traité lors d’une séance de nuit, commençant à 22 heures, si j’ose écrire en « catimini ». De plus, se référer à des débats qui ont eu lieu il y a plusieurs années relève de la manœuvre afin d’étouffer toutes discussions. Enfin, il faut relever également que la loi bioéthique du 7 juillet 2011 en son titre IX intitulé « APPLICATION ET ÉVALUATION DE LA LOI RELATIVE À LA BIOÉTHIQUE » indique bien que tout projet de réforme fera l’objet d’un débat public sous la forme d’états généraux ce qui n’a pas été le cas.
Si j’avais eu l’occasion d’intervenir, j’aurais soutenu l’idée d’instaurer un protocole éthique afin d’établir une distinction entre recherche publique et recherche privée. En effet, ces deux mondes de chercheurs ne sont pas animés par les mêmes objectifs.
Concernant plus spécifiquement la recherche sur les embryons, j’aurais mentionné l’existence de solutions alternatives.
Le Britannique John Gurdon et le Japonais Shinya Yamanaka n’ont-ils pas reçus conjointement le prix Nobel 2012 de médecine pour leur recherche sur les « cellules souches pluripotentes induites » ou « cellules IPS » ? Les cellules IPS présentent des avantages comparables à ceux des cellules souches embryonnaires et ne nécessitent pas une manipulation d’embryons.
Alors en cette période où s’ouvre le téléthon, la recherche génétique est primordiale où permettre de combattre des maladies génétiques mais il est nécessaire d’y permettre des pare-feux pour éviter tout risque d’eugénisme.
NB : Pour parfaire cette discussion, je vous conseille la lecture de deux articles peuvent être lus : un paru dans le journal Le monde « recherche sur l’embryon business ou santé publique » et un autre dans la revue Ecorev’ « La fabrication du consensus bioéthique : l’exemple de la recherche sur l’embryon ».