C’est avec une vive émotion que j’apprends, ce soir, la disparition de Michel Rocard.
Ce n’était pas seulement une figure politique de premier plan de ces 50 dernières années. Il était avant tout un penseur impertinent de la chose publique, profondément réflexif et perpétuellement en éveil.
J’ai eu l’incroyable chance de le connaitre il y a maintenant longtemps. Depuis 5 ans, je l’ai modestement accompagné dans son combat pour la préservation des pôles et de la planète. Je garde de lui l’image d’un homme à la fois fondamentalement réformiste, et intransigeant sur les principes qu’il a et qui l’ont porté tout au long de sa vie.
Depuis son combat pour l’indépendance Algérie jusqu’à la ratification des accords de Nouméa sur la Nouvelle-Calédonie, depuis son rôle capital pour l’obtention d’un statut unique de l’Antarctique jusqu’à son combat pour la préservation de l’Arctique comme enjeu stratégique et climatique capital pour l’avenir de toute notre planète.
Michel Rocard n’aura cessé de nous projeter dans la réflexion et dans l’action pour un monde juste et pacifié.
J’adresse à sa femme, à sa famille ainsi qu’à tous ses proches, mes plus profondes et sincères condoléances.
André GATTOLIN
Sénateur des Hauts-de-Seine
Vice-président de la commission des affaires européennes
Auteur du rapport parlementaire « Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global »
Président du groupe d’amitié France – Europe du Nord