Samedi dernier, le chef historique de l’opposition cambodgienne, Sam Rainsy, aujourd’hui en exil à Paris, a démissionné de la présidence du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP).
En effet, le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis plus de trente ans, vient de faire adopter une loi explicitement dirigée contre Sam Rainsy et visant à dissoudre le CNRP si ce dernier en conservait la présidence.
Cette démission, qui ne constitue en aucune façon un renoncement à son combat politique, permet donc à Sam Rainsy d’éviter, dans un climat politique extrêmement tendu, que son parti ne soit empêché de participer aux élections municipales qui se tiendront dans seulement quatre mois.
Le sénateur André Gattolin, membre comme Sam Rainsy du Global Committee for the Rule of Law « Marco Pannella », salue son long combat pour l’instauration de l’Etat de droit et de la démocratie au Cambodge. Il condamne également les pressions politiques et le harcèlement judiciaire dont ce dernier fait l’objet depuis des années.
André Gattolin déclare : « Le dialogue politique et démocratique doit primer sur toute forme d’intimidation. Le gouvernement cambodgien ne peut pas continuer à museler l’opposition et à empêcher son peuple de choisir librement, lors d’élections, quel destin politique il souhaite pour son pays ».
AFP PHOTO / TANG CHHIN SOTHY (Photo credit should read TANG CHHIN SOTHY/AFP/Getty Images)